Semaine De Pression De 2022 : Enjeux
Semaine De Pression De 2022 : Enjeux

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante la plus importante au Canada, regroupant plus d’un demi-million d’étudiantes et d’étudiants d’université de tous les cycles universitaires d’un océan à l’autre, et ce, depuis plus de 40 ans. Notre principal objectif est d’établir un système d’enseignement post-secondaire sans frais de scolarité au Canada pour les étudiantes et étudiants canadiens et internationaux.

Alors que la COVID‑19 continue d’avoir des répercussions sur nos communautés, des politiques intermittentes dans toutes les régions du pays ont provoqué l’exacerbation des pires problèmes suivants pour les étudiantes et étudiants :

FRAIS DE SCOLARITÉ :
  • En 2021-2022, les étudiantes et étudiants de premier cycle canadiens paient en moyenne 1,7 pour cent de plus que pour l’année scolaire précédente, tandis que leurs pairs de premier cycle internationaux paient 4,9 pour cent de plus. Nous nous attendons à ce que les frais de scolarité continuent d’augmenter de 589 $ pour chaque étudiante et étudiant de premier cycle canadien et de 9 086 $ pour chaque étudiante et étudiant de premier cycle international au cours des cinq prochaines années.
COÛT DE LA VIE :
  • Les étudiantes et étudiants n’arrivent plus à joindre les deux bouts en raison de la hausse de l’inflation, de la stagnation des salaires et de la diminution du financement public. Depuis 1980, les frais de scolarité moyens pour les études de premier cycle ont augmenté de 926 pour cent et les frais de scolarité moyens pour les études des cycles supérieurs ont augmenté de 1 244 pour cent. Dans le même temps, les prix à la consommation globaux ont augmenté de 311 pour cent.
ENDETTEMENT :
  • La crise de l’endettement étudiant continue d’avoir des répercussions sur la mobilité sociale des futurs effectifs du Canada. En juillet 2020, la somme des prêts étudiants dus au gouvernement excédait 22,3 milliards de dollars et ce montant n’inclut pas les prêts provinciaux et personnels ni les dettes contractées sur des marges et sur des cartes de crédit pour payer les dépenses liées aux études.
SANTÉ MENTALE :
  • Il existe une crise permanente dans les universités et collèges canadiens – les taux de dépression, d’anxiété et de suicide chez les étudiantes et étudiants ont augmenté au cours de la dernière décennie. Recherche en santé mentale Canada a déterminé que l’accès aux mesures de soutien en santé mentale pour les étudiantes et étudiants de niveau post-secondaire avait augmenté de 6 à 24 pour cent depuis le début de la COVID‑19. La pandémie a fait grimper à 26 et 34 pour cent le taux de dépression et de niveaux élevés d’anxiété chez les personnes de 18 à 34 ans, respectivement.
LOGEMENT :
  • Le coût des loyers continue d’augmenter, ce qui oblige les étudiantes et étudiants à louer des logements surpeuplés, peu sûrs ou non conformes aux normes. En outre, la réglementation pour la pandémie a entraîné une augmentation de la précarité des revenus, laissant de nombreux étudiants et étudiantes dans l’incertitude de pouvoir payer leur loyer chaque mois.

L’endettement étudiant, qui s’accompagne de l’instabilité financière, a des répercussions sur l’ensemble de l’économie canadienne. L’annulation de la dette stimulerait l’économie, accroîtrait les dépenses et le revenu disponible, ainsi que le PIB et la mobilité de la main-d’œuvre. De plus, en s’endettant davantage, les étudiantes et étudiants reportent d’autres investissements importants, comme fonder une famille, acheter une maison ou épargner pour leur avenir.

Le gouvernement canadien a l’occasion d’investir dans les travailleuses, les travailleurs et les familles de demain en investissant de manière sérieuse aujourd’hui dans les étudiantes et étudiants.

Nous avons besoin de votre aide :

Notre gouvernement doit formuler une vision nationale pour le système d’éducation postsecondaire du Canada en créant un comité sur l’éducation postsecondaire composé de représentantes et représentants fédéraux élus, de provinces et de spécialistes non partisans qui élaboreront une vision commune pour un système d’éducation postsecondaire restructuré.

Cette vision nationale devrait donner la priorité à quatre aspects immédiats :

1. L’élimination des obstacles financiers :

Les frais de scolarité sont l’obstacle principal à l’accès à l’éducation postsecondaire au Canada. Nous demandons la continuation du doublement du Programme canadien de subventions aux étudiants, au-delà de la date prévue de sa conclusion en 2023.

La poursuite de l’aide pendant la COVID : réintroduction de la Prestation canadienne d’urgence pour étudiants (PCUE) ou une prestation équivalente pour tous les étudiants et étudiantes inscrits dans un établissement postsecondaire et pour les nouveaux diplômés et diplômées, jusqu’au 31 mars 2023. Cela inclurait également un moratoire sur le remboursement des prêts étudiants jusqu’au 31 mars 2023.

2. L’équité pour les étudiantes et étudiants internationaux :

Accélérer et simplifier le cheminement vers la citoyenneté en élargissant le statut de résident permanent et les protections à tous les étudiants et étudiantes internationaux.

Légiférer des protections en vertu de la Loi canadienne sur la santé afin d’assurer l’admissibilité de tous les étudiants et étudiantes internationaux qui sont inscrits dans des établissements d’enseignement postsecondaire canadiens à recevoir immédiatement à leur arrivée au Canada la couverture de l’assurance maladie.

3. Le respect du droit des étudiantes et étudiants autochtones à l’éducation :

Parallèlement au soutien du budget 2021 pour les établissements postsecondaires autochtones et à l’engagement envers la DNUDPA, la Fédération demande au gouvernement d’affecter davantage de fonds aux programmes et établissements qui enseignent et préservent les langues, la culture et l’histoire autochtones aux apprenantes et apprenants autochtones et non autochtones dans les établissements postsecondaires du Canada.

4. Un meilleur soutien en santé mentale :

Affecter des fonds directs pour subventionner les coûts immédiats des services normaux de santé mentale aux étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire, tels que le counseling individuel ou la thérapie fournis par des prestataires compétents de services communautaires adaptés à la culture.

Ensemble, nous pouvons faire plus. Les étudiants sont plus forts ensemble Étudiants ensemble.

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